Tunis, (avec agences) — Un terroriste a été abattu, en début de semaine, dans les hauteurs de Kesserine (centre-ouest), a annoncé dans la soirée, Houcemeddine Jbabli, porte-parole officiel de la Garde nationale tunisienne. Lors d’une intervention en direct à la chaîne de télévision privée, al-Hiwar Attounsi (Débat tunisien), M. Jbabli a indiqué qu’il s’agit d’une opération préventive menée conjointement par l’Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes, relevant de la direction centrale de la Garde nationale et l’Unité spéciale de la Garde nationale (USGN).
Dans un bref communiqué, le ministère précise que ce «terroriste» a été tué lors d’une opération menée par l’USGN, une unité d’élites de la garde nationale (gendarmerie) appuyées par des militaires et dans la zone montagneuse de mont « Salloum » à Kasserine, près de la frontière algérienne. Sans ajouter d’autres détails, le ministère indique que l’opération est toujours en cours.
Une large opération de ratissage se poursuivit encore dans tout le périmètre. Le terroriste neutralisé dans cette opération n’est autre que l’un des dirigeants de premier ordre de la mouvance extrémiste « Jund al-Khilafa » (les combattants de la loi islamique), ayant fait allégeance à l’organisation de l’Etat islamique.
Le président de la République et chef suprême des forces armées Kais Saied a effectué, mercredi, une visite au siège du ministère de la Défense. Saied a rencontré le ministre de la Défense nationale par intérim Mohamed Karim Jamoussi et les membres du Conseil supérieur des armées, indique un communiqué rendu public par le département de la Défense. Cette visite vise à rendre hommage aux unités militaires, notamment le contingent des forces spéciales qui sont parvenues, mardi, sur les hauteurs du gouvernorat de Kasserine, à abattre deux éléments terroristes lors d’une opération menée en coordination avec l’Unité spéciale de la Garde nationale, lit-on dans le communiqué.
Les massifs montagneux de Kasserine restent un repaire pour des groupes djihadistes, comme Jund al-Khilafa, affilié à l’organisation Etat islamique (EI), et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Des opérations de ratissage y sont régulièrement menées par les forces de l’ordre. La Tunisie a été confrontée après sa révolution en 2011 à un essor de la mouvance djihadiste, responsable de la mort de plusieurs dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de civils et de touristes étrangers.
Le pays reste sous état d’urgence depuis l’attentat suicide commis à Tunis contre la sécurité présidentielle (12 agents tués) en novembre 2015.